Gamer Memories

Bon alors je me demandais quel premier post rédiger pour ce blog vu que j'ai pas mal de choses en tête (après faut les mettre par écrit ce qui est une autre histoire😅) ... et au détour d'une conversation lors d'un tchat, quelque souvenir de mon parcours de gamer me sont revenu en tête. Ce qui m'a donné l'idée d'une petite rubrique qui sera  Gamer Memories Et donc pour cette première je vais revenir sur la saga de

Wing Commander

Et en particulier les épisodes 3 et 4, car ce sont les deux seuls auxquels j'ai joué. 

Wing Commander 3 compte parmi les mes premiers jeux PC que j'ai eu.  Quant au quatrième épisode, j'y ai joué sur PS One. Pour recontextualiser un peu la série: Lancé en 1990 par Chris Robert au sein d'Origin System, Wing Commander est le premier épisode d'une saga de simulation spatiale qui va traverser toute la décennie avec un bon petit succès. La série va connaître cinq épisodes canoniques, quelques add-on et spin-off sur plusieurs média différents. Chris Robert sera à la barre des quatre premiers épisodes et passera la main pour le cinquième. Dans le premier Wing Commander, le joueur incarne un pilote de la Confédération Terrienne en pleine guerre contre un race d'alien humanoïde-félidé, les Kilrathi. Au cours de nombreuses batailles, la Confédération arrivait à remporter une victoire sur les Kilrathi les obligeant à se retirer.... temporairement. D'abord sorti sur PC, le jeu aura droit à divers portages sur les consoles de l'époque ainsi que des versions améliorées un peu plus tard. Et dès sa première itération, le succès est au rendez-vous. Best-seller favorablement accueilli par le public et la presse JV. Le jeu reçoit de nombreuses louanges autant pour son gameplay que son histoire et sa réalisation technique. Des éléments qui resteront le point fort tout au long de la série. Ainsi fort de son succès, l'année suivante sort 

Wing Commander 2 : Vengeance of Kilrathi

Cet épisode continue à développer l'histoire et l'univers initiés avec le précédent gagnant encore en profondeur et contextualisation. Ainsi nous apprenons que la guerre entre la Confédération et le Kilrathi se déroule au XXVIIeme siècle, et plus précisément en 2665 dans ce second opus. Le joueur y incarne toujours le même protagoniste que le jeu précédent. Et comme l'indique le titre, les Kilrathi y sont toujours les antagonistes 

A noter que à l'époque des deux premiers épisodes, le personnage principal n'avait pas réellement de nom précis. Il était laissé au libre choix du joueur. A partir de l'épisode suivant, il va être renommé officiellement Christopher "Maverick" Blair.

Avec ses graphismes améliorés, son gameplay peaufiné, son histoire toujours aussi prenante, le succès est une fois de plus au rendez-vous. Ce qui allait permettre de pousser la série encore plus loin au niveau de ses ambitions narratives en la rapprochant de plus en plus du cinéma.

Wing Commander 3 : Heart of Tiger

Paru en 1994 sur PC va introduire une grande nouveauté dans sa narration en intégrant toute une série de cinématiques et d'interactions en FMV (Full Motion Video ) 

En gros, pour faire simple, les FMV utilisaient des fichiers vidéo préenregistrés plus ou moins interactif selon style de jeu. Ils étaient en général filmés avec des acteurs dans des décors réels. A une époque où la technologie ne permettait pas le même photoréalisme qu'aujourd'hui , la technique était assez bien venue. Le FMV a eu son petit succès dans les années 90st sur quelque jeu d'aventure point and click célèbre comme Phantasmagoria, Night trap et Gabriel Knight pour citer les plus connus ( des jeux qui peuvent d'ailleurs se trouver sur Steam et/ou GOG) Et c'est là que Wing Commander 3 va frapper fort en invitant à son casting quelque acteur iconique de la pop culture des années 70 et 80. Jugez plutôt 😃... Pour interpréter  le colonel Christopher Blair va être choisi the legend himself : Mark Hamill. Oui oui, THE Luke Skywalker lui-même.  Ce qui n'a rien d'étonnant pour une saga de Space-opera qui se situe dans la droite lignée de l'héritage de Star Wars. Mais ce n'est pas tout. Car se joint à lui au casting, Thomas F. Wilson, très connu pour son rôle culte de l'imbuvable Biff Tannen dans la trilogie Back To the future. Il incarne ici l'excentrique pilote Todd "Maniac" Marshall, camarade de combat du Colonel Blair Et on continue avec un autre grande personnalité :  John Rhys-Davies qui a interprété le sympathique Sallah dans les Indiana Jones et aussi le mémorable Gimli dans la trilogie Lord of the Rings de Pejer Jackson. Dans Wing Commander 3, il va carrément interpréter deux roles : d'une part l'humain James Taggart de la Confédération terrienne. Et de l'autre part, il sera également la voix de l'empereur Kilrathi: Thrakhath nar Kiranka    Et à ce beau monde s'ajoute encore une autre grande légende : Malcom McDowell qu'on ne présente plus. Même si ce nom ne vous dit rien, vous avez sans doute croisé son visage quelque part dans un film ou une série. Il suffit d'aller jeter un œil sur Wikipédia pour avoir un aperçu de sa très longue et polyvalente carrière. Bénéficiant d'un bon budget, le jeu continue de développer et approfondir le setting et gameplay des jeux précédents à grand renfort de solide cinématique. Ainsi, la guerre contre les Kilrathi fait toujours rage et ne semble pas prêt de se terminer malgré des tentatives pour essayer de trouver un compromis de paix.  Entre les phases de combat spatial habituelles, la narration se développait à travers les nombreuses cinématiques enregistrées pour l'occasion. Le joueur se déplaçait alors dans les différentes parties du vaisseau-mère à la façon d'un point and click et pouvait déclencher à n'importe quel moment une conversation avec les divers personnages pour faire avancer l'histoire.  Pendant les conversations, les cinématiques se mettaient parfois en pause permettant au joueur de choisir entre deux répliques. En fonction des choix, le déroulement de l'intrigue pouvait prendre une direction assez différente avec parfois des conséquences assez lourdes pouvant entraîner la mort de certains protagonistes. A travers certaines répliques , on pouvait aussi définir un peu le genre de personnalité de Blair. Plutôt pacifiste sympathique ou belliqueux antipathique. Les choix les plus cruciaux arrivaient évidemment dans la dernière phase du jeu, pouvant entraîner une conclusion différente au conflit entre la Fédération et les Kilrathi. Le jeu offrait donc aussi une bonne replay value pour voir les différentes variations de l'histoire. Et tant que nous y sommes : parlons de l'histoire et cinématique 😃 Internet étant un endroit merveilleux, en fouinant sur youtube, on peut facilement trouver une version "film" de Wing Commander 3. En gros un montage dans l'ordre chronologique des la plupart des cinématiques du jeu. Un bon moyen d'apprécier l'histoire du jeu sans devoir y jouer. On trouve des versions incluant les phases de gameplay qui contiennent aussi des éléments narratifs. Je vous mets ici un lien vers la version française pour le côté nostalgicco-fun. Mais vous pouvez facilement trouver des versions originales, souvent en meilleure qualité vidéo grâce à diverses techniques de remasterisation.  

 

Et vu que le succès commercial et critique est au rendez-vous, pourquoi s'arrêter en si bon chemin. De fait, en 1996, Mark Hamill, Tom Wilson, John Rhys-Davies et Malcom McDowell reprennent du service pour une nouvelle séquelle.

Wing Commande 4 : Price Of Freedom

Ce nouvel épisode s'enrichit de quelque nouvelle tête à son casting souvent familière pour les adeptes de la culture des vidéoclub des 80st et 90st.  Je retiendrais surtout ici Mark Dacascos.  L'acteur a tourné dans beaucoup de films de série B voire Z. Il a même interprété l'un des rôles principaux dans un adaptation fauché du célèbre jeu Double Dragon en 1994 ( le film idéal pour une soirée nanar entre potes).  Mais c'est surtout en 1995 que Dacascos va se démarquer un peu lorsque Christophe Gans va le caster le personnage le rôle-titre dans Crying Freeman, adaptation du célèbre manga de Kazuo Koike (scénario) et Ryoichi Ikegami (dessin). La collaboration se passera tellement bien que Christrophe Gans reprendra l'acteur pour interpréter le fascinant guerrier indien Mani dans son Pacte des Loups. Le réalisateur Français aura offert à l’acteur deux de ses meilleurs rôles Et pour revenir sur Wing Commander 4. L'histoire se déroule plusieurs années après la fin de la guerre contre les Kilrathi. La Confédération vit dans une paix relative mais avec des relations tendues avec d'autre colonie humaine, l'Union des Mondes Frontières. Lorsqu' un vaisseau médical appartenant à l'Union va être détruit par un groupe mystérieux de pirate, la tensions entre la Confédération et les Monde Frontière va être exacerbée faisant planer le risque d'une nouvelle guerre. Pour faire face à la nouvelle menace , le colonel Blair, retourné tant bien que mal à la vie civile, va être rapatrié par son ancien collègue Maniac" . Mais petit à petit, au cours de leur mission, nos héros vont vite se rendre compte que la Confédération n'est pas aussi rose qu'elle semble l'être et qu'elle se trouve minée par différents conflits politiques et idéologiques. Le jeu fonctionnait toujours sur le même principe que le précédent et à un moment donné, le joueur devait prendre une décision importante et choisir son camp. Comme pour le précédent, on peut trouver des versions films des cinématiques. Même remarque que plus haut. Je mets la VF uniquement des cinématiques mais vous pouvez trouver la VO sur Youtube.  Dès sa séquences d' introduction le jeu démarrait du feu de dieu. Le ton et l'ambiance était donné avec un sens de la mise en scène et une orchestration qui n'avait rien à envier aux productions hollywoodiennes. Si vous avez le temps, ça vaut la peine d'y jeter un œil. Ne serait-ce que les 10 premières minutes pour savourer ça (^o^).

Aussi il y a quelques années, le joueur du grenier en a fait une petite session retro sur la version PS One du jeu. C'est par ici pour ceux que ca intéresse: https://www.youtube.com/watch?v=kQ5GTBGDiUM  

Wing Commander: Prophecy

C'est en 1997 que sort ce cinquième volet de la franchise qui ne sera plus réalisé par Christ Robert, ce dernier ayant quitté Origin System. Pour le reste, pas de changement. Le jeu alterne toujours les phases de simulation spatiale et cinématique interactive.  Du côté des acteurs , Mark Hamill, Tom Wilson et quelques autres acteurs reprendront une dernière fois leur rôle. Prohecy recevra globalement des notes positives faisant toujours honneur à la série, mais les ventes seront moins en rendez-vous et marquera la fin de ce space-opera vidéoludique. 

En conclusion

Un peu oublié aujourd'hui, Wing Commander a eu son grand heure de gloire pendant toute la décennie des années 90. La série a su conserver une constance qualitative tout au long des ces épisodes tout en enrichissant son univers.

Aussi, comme je l'évoquais au début de cet article, à côté des épisodes principaux, il y aura quelque jeu spin-off. Certains jeux seront également enrichi d'add-on offrant des missions supplémentaires. 

Du côté des autres médias, on trouvera quelques romans dont des novélisations de l'histoire des jeux . En 1996, une série TV d'animation sera diffusée sur une chaîne US. Et pour finir en 1999, la franchise connaîtra une adaptation cinéma réalisée par Chris Roberts lui-même. Et qui sera un échec commercial et critique. 

Pour les plus curieux et adeptes de rétro qui voudront découvrir la série, c'est toujours possible aujourd'hui. 😎😃

 

Les cinq épisodes principaux sont effectivement disponibles sur GOG ainsi que trois spin-off. Les deux titres sont même regroupés dans un seul pack. Chaque jeu coûte même un peu moins de 6 à prix normal et moins lors de promo régulière. Comme c'est le cas au moment où j'écris ces lignes. Comme je suis sympa je vous met le lien vers la page des jeux 😃😉

Wing Commander games sur GOG

Et pour le mot de la fin, je vais tout simplement vous laisser avec un petit making-off de Wing Commander 3 que j'ai trouvé par hasard en faisant quelque recherche pour la rédaction de cet article. Le genre de chose toujours appréciable.